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26 juillet 2011

LA VILLA ALGERIENNE PRESQU'ILE DU CAP FERRET

 alger

  
  
La chapelle algérienne du village de l'Herbe a été rénovée pendant huit mois. photo david patsouris


Ce matin, Dieu regarde le petit village ostréicole de l'Herbe, sur la presqu'île du Cap-Ferret, et il sourit. Enfin, s'il existe, bien entendu. Dieu a en effet toutes les raisons de se réjouir : à 10 heures très précises, une première messe est célébrée dans la petite chapelle algérienne de l'Herbe, après huit longs mois de rénovation.
Cet édifice n'a absolument rien d'une chapelle ordinaire. Rien de la petite église de village que l'on visite parce que tout bien réfléchi, le Guide du routard posé sur la cuisse, il n'y a ici vraiment rien d'autre à voir.
Voilà donc la chapelle Sainte-Marie-du-Cap, dite algérienne, à nouveau toute maquillée d'or, de bleu, d'ocre, de jaune, toute peignée de tuiles étoilées et de fioritures en pierre de Sireuil, coiffée de deux minarets enluminurés, resplendissante dans le miroir scintillant du Bassin, mauresque et lumineuse, extravagante et illuminée.
L'extraordinaire Léon Lesca
La chapelle raconte l'extraordinaire histoire de Léon Lesca, cet entrepreneur de travaux publics né à la Teste, qui a bâti le port d'Alger et qui, un jour de 1863, acheta 27 hectares de terrain sur la presqu'île du Cap-Ferret. À l'époque, ici, il n'y avait vraiment rien, ni chemin, ni route, ni villa, ni piscine, ni people, ni boîte de nuit, juste du sable et des pins. Et puis l'eau du Bassin.
Léon Lesca construisit sur ce terrain la Villa algérienne, démolie en 1965 pour laisser place à un immeuble beau comme un cube de béton planté en pleine banlieue. Puis il mit en œuvre une école pour ses ouvriers. Et, en 1885, cette chapelle de style mauresque, en pierres de taille.
« C'est beau, hein ? » Ce vendredi matin, Michel Sammarcelli, le maire UMP de Lège-Cap-Ferret, est fier, et même superfier. Parce que cette rénovation n'aurait pas eu lieu sans la ville. De nos jours, l'église catholique, apostolique et romaine a beau chercher au fond de ses poches, elle a du mal à trouver des sous pour retaper ses centaines d'églises mal en point partout en France. Comme ici.
L'association diocésaine a donc vendu la chapelle à la commune pour 1 petit euro. Ce qui, vu les prix de l'immobilier sur la presqu'île, peut faire rêver. À la condition que la ville rénove le bâtiment. Ce qui fut donc fait pour 370 000 euros dont 110 000 euros de subventions (état, Département et Région).
La chapelle est donc telle qu'elle fut. Même les bancs ont été refaits à l'identique ! Michel Sammarcelli les a essayés : « Ils sont très inconfortables, mon père ! » « Vous savez, ma place n'est pas sur les bancs », répond le père Le Grix de la Salle. « Alors les pécheurs qui viendront y débuteront leur pénitence... »
La foi des hommes du BTP
Imaginez la masse de travail qui a présidé à ces travaux de rénovation. L'horloge, par exemple : « Nous avons procédé à de gigantesques agrandissements de photos d'époque pour trouver le même cadran », raconte Christophe Massié, l'architecte. Les tuiles ont dû être fabriquées en Bourgogne à partir d'un original. Et les poignées de porte manquantes, si particulières, avec leur bouton en laiton, ont été dénichées dans une collection privée à Bordeaux.
Comme à l'origine, le carrelage a été posé à même le sable, sans joint, et c'est au mortier de chaux hydraulique, procédé employé par Léon Lesca à Alger et sur la presqu'île, que la façade a été refaite.
Une véritable foi aurait animé les entreprises qui ont travaillé sur ce chantier. Le résultat est comme une preuve que cette foi a bel et bien existé. « La liste d'attente pour les mariages est énorme ! » avoue Michel Sammarcelli. « Et je ne vous parle pas des baptêmes ! » Parce que c'est beau, oui, mais aussi parce qu'un peu de l'âme de la presqu'île inonde le site.
Sous le soleil de juin, le père Le Grix de la Salle pense à dimanche. « J'ai déjà célébré ici. Comment vous dire ? On y sent une ambiance différente. Les fidèles sont un peu sonnés par la beauté de ce bâtiment. Et puis cette architecture mauresque crée un climat d'ouverture, elle pousse au dialogue avec les autres religions, elle nous engage à l'universel. »
Oui mon père, ce matin, Dieu, quel qu'il soit, sourit en regardant les fidèles entrer dans la petite chapelle algérienne de l'Herbe...



LA VILLA ALGERIENNE PRESQU'ILE DU CAP FERRET 

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21 juillet 2011

VANGELIS...LA MORT DU LOUP

 

loup   

20 juillet 2011

JAMES LAST DOCTEUR JIVAGO..

 

 

 LA CATHEDRALE SAINT BASILE LE BIENHEUREUX

 

 

 

20 juillet 2011

LE GRAND THEATRE DE bORDEAUX

 

 

 

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Le Grand-Théâtre de Bordeaux

Grand Theatre Bordeaux

Historique

Depuis plus de deux siècles, l'histoire du Grand-Théâtre de Bordeaux s'écrit au rythme des événements qui ponctuent son existence.

Le premier d'entre eux a lieu le 7 avril 1780, il s'agit de l'inauguration tant attendue du théâtre. Une foule immense se bouscule devant les portes du nouveau bâtiment.

Certes, on vient assister à Athalie de Racine et au Jugement d'Apollon de Blincourt mais on vient surtout admirer la construction. Près de sept longues années se sont déroulées depuis le commencement des travaux commandés par le Gouverneur de Guyenne, Louis Armand du Plessis, duc de Richelieu. Le résultat est au rendez-vous. Là, sous les yeux du public, se dresse une véritable merveille. L'architecte Victor Louis a usé de tout son talent pour offrir harmonie, raffinement, sobriété, puissance, pureté, élégance, noblesse ordonnance à son oeuvre...

On ne tarit pas d'éloges, aujourd'hui encore, sur ce bâtiment qui demeure un véritable chef-d'oeuvre de l'art architectural du XVIIIème siècle. À la valeur esthétique de l'ouvrage s'ajoute l'acoustique exceptionnelle de la salle due à la carcasse de bois qui l'enveloppe.

Découverte

Partons à la découverte de cet édifice dont les premiers coups de pioches furent donnés à l'automne 1773, au débouché des larges allées voulues par l'Intendant Tourny, proche du château Trompette et de ses vastes glacis, sur l'emplacement de l'ancien temple des Piliers de Tutelle.

Long de 88 mètres, sa façade de 47 mètres est ornée de 12 colonnes corinthiennes sur lesquelles trônent 9 muses et 3 déesses imaginées par Berruer, et s'ouvre sur deux galeries latérales décorées de pilastres encadrant les arcades et destinées à recevoir des boutiques.

Pénétrons maintenant dans ce temple gréco-romain voué à la musique, par l'immense vestibule agrémenté de 16 colonnes doriques pour nous trouver face au monumental escalier en forme de T (le premier dans ce style) surmonté d'une coupole de 19 m de hauteur, donnant accès à la salle de spectacle dont la porte principale est gardée par 2 cariatides.

Cet escalier d'Honneur amène à l'étage paré, lui de 8 colonnes ioniques où vous attendent le Grand Foyer, le foyer d'été et celui d'hiver.
La charpente est en chêne et sapin partiellement venus de Hongrie.

Lorsque l'Empereur d'Autriche Joseph II rendit visite à Victor Louis sur le chantier, le souverain fut intrigué par le péristyle qui lui paraissait fort audacieux dans sa conception : la voûte plate du-dit péristyle accumule sur les 2 colonnes des angles une énorme pression ! Comment y remédier ?
Il fallait trouver une solution pour compenser cette poussée s'exerçant sur les colonnes.

 

Grand Theatre Bordeaux

 

Une réponse fut aussitôt donnée par Victor Louis : une armature en fer traversant en diagonale les 2 caissons d'angle s'ancrant d'une part sur les colonnes et l'architrave, et d'autre part sur le mur de la façade.
Ce système révolutionnaire pour le XVIIIe siècle porta le surnom de "Clou de Louis". Son principe est le même que celui du béton armé actuel.
C'est comme une petite souris ou plutôt un petit rat d'opéra que nous allons découvrir cet antre de la danse et de la musique classique non pas par la grande porte mais par la scène de 24 m de long sur 21,40 de profondeur qui a une inclinaison de 4 cm par mètre pour offrir une vue générale des acteurs à l'ensemble des spectateurs.
Cette scène bien sûr tout en bois est soutenue par une armature elle aussi en bois d'origine, par laquelle les décors montaient pour prendre leurs places.
Le petit rat traversera la fosse d'orchestre pour se retrouver dans une salle en demi-lune éclairée par le lustre actuel livré en 1914 par la maison Raingo, fait de cristaux de Bohême et de 400 ampoules, pour un poids total de 1T200. Le pourtour de la salle est décoré de 12 colonnes composites qui partent du niveau d'un balcon à 3 gradins précédant un rang de loges. Au dessus se trouvent 2 tribunes de loges suspendues.
Dans les vides de ces arcs qui soutiennent la corniche sont aménagés les voûteaux dans lesquels s'étagent 3 vastes amphithéâtres ; grâce à eux la salle s'élargit à mesure qu'on s'élève. A ce niveau elle est 1 /3 plus vaste qu'au niveau des loges inférieures. Ravi, le petit rat peut se dire qu'un jour peut-être 1114 personnes l'applaudiront dans ses entre-chats.

Du haut du paradis, jetons un oeil sur le plafond en forme de coupole entièrement en bois que Claude Robin orna "à la détrempe" en peignant directement sur ce matériau. Cette fresque représente la ville de Bordeaux offrant le nouveau théâtre à Appolon et aux Muses. Dans les angles, en pendentifs, il peignit Molière, Corneille, Rameau et Quinault portés par les génies tenant les attributs de leur art. Ce plafond fut restauré en 1919 par Roganeau.

Seule la petite souris, ou plutôt le petit rat pourra se faufiler pour atteindre au dessus de ce superbe plafond, une ultime pièce, fermée aux spectateurs, et qui est la salle des Peintres.
Le petit rat, du sommet du Grand Théâtre, n'a plus qu'à contempler les étoiles en espérant un jour en devenir une...

 

 

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