Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
paradissub
20 juillet 2011

LE GRAND THEATRE DE bORDEAUX

 

 

 

bordeaux_grand_theatre

 

 

Le Grand-Théâtre de Bordeaux

Grand Theatre Bordeaux

Historique

Depuis plus de deux siècles, l'histoire du Grand-Théâtre de Bordeaux s'écrit au rythme des événements qui ponctuent son existence.

Le premier d'entre eux a lieu le 7 avril 1780, il s'agit de l'inauguration tant attendue du théâtre. Une foule immense se bouscule devant les portes du nouveau bâtiment.

Certes, on vient assister à Athalie de Racine et au Jugement d'Apollon de Blincourt mais on vient surtout admirer la construction. Près de sept longues années se sont déroulées depuis le commencement des travaux commandés par le Gouverneur de Guyenne, Louis Armand du Plessis, duc de Richelieu. Le résultat est au rendez-vous. Là, sous les yeux du public, se dresse une véritable merveille. L'architecte Victor Louis a usé de tout son talent pour offrir harmonie, raffinement, sobriété, puissance, pureté, élégance, noblesse ordonnance à son oeuvre...

On ne tarit pas d'éloges, aujourd'hui encore, sur ce bâtiment qui demeure un véritable chef-d'oeuvre de l'art architectural du XVIIIème siècle. À la valeur esthétique de l'ouvrage s'ajoute l'acoustique exceptionnelle de la salle due à la carcasse de bois qui l'enveloppe.

Découverte

Partons à la découverte de cet édifice dont les premiers coups de pioches furent donnés à l'automne 1773, au débouché des larges allées voulues par l'Intendant Tourny, proche du château Trompette et de ses vastes glacis, sur l'emplacement de l'ancien temple des Piliers de Tutelle.

Long de 88 mètres, sa façade de 47 mètres est ornée de 12 colonnes corinthiennes sur lesquelles trônent 9 muses et 3 déesses imaginées par Berruer, et s'ouvre sur deux galeries latérales décorées de pilastres encadrant les arcades et destinées à recevoir des boutiques.

Pénétrons maintenant dans ce temple gréco-romain voué à la musique, par l'immense vestibule agrémenté de 16 colonnes doriques pour nous trouver face au monumental escalier en forme de T (le premier dans ce style) surmonté d'une coupole de 19 m de hauteur, donnant accès à la salle de spectacle dont la porte principale est gardée par 2 cariatides.

Cet escalier d'Honneur amène à l'étage paré, lui de 8 colonnes ioniques où vous attendent le Grand Foyer, le foyer d'été et celui d'hiver.
La charpente est en chêne et sapin partiellement venus de Hongrie.

Lorsque l'Empereur d'Autriche Joseph II rendit visite à Victor Louis sur le chantier, le souverain fut intrigué par le péristyle qui lui paraissait fort audacieux dans sa conception : la voûte plate du-dit péristyle accumule sur les 2 colonnes des angles une énorme pression ! Comment y remédier ?
Il fallait trouver une solution pour compenser cette poussée s'exerçant sur les colonnes.

 

Grand Theatre Bordeaux

 

Une réponse fut aussitôt donnée par Victor Louis : une armature en fer traversant en diagonale les 2 caissons d'angle s'ancrant d'une part sur les colonnes et l'architrave, et d'autre part sur le mur de la façade.
Ce système révolutionnaire pour le XVIIIe siècle porta le surnom de "Clou de Louis". Son principe est le même que celui du béton armé actuel.
C'est comme une petite souris ou plutôt un petit rat d'opéra que nous allons découvrir cet antre de la danse et de la musique classique non pas par la grande porte mais par la scène de 24 m de long sur 21,40 de profondeur qui a une inclinaison de 4 cm par mètre pour offrir une vue générale des acteurs à l'ensemble des spectateurs.
Cette scène bien sûr tout en bois est soutenue par une armature elle aussi en bois d'origine, par laquelle les décors montaient pour prendre leurs places.
Le petit rat traversera la fosse d'orchestre pour se retrouver dans une salle en demi-lune éclairée par le lustre actuel livré en 1914 par la maison Raingo, fait de cristaux de Bohême et de 400 ampoules, pour un poids total de 1T200. Le pourtour de la salle est décoré de 12 colonnes composites qui partent du niveau d'un balcon à 3 gradins précédant un rang de loges. Au dessus se trouvent 2 tribunes de loges suspendues.
Dans les vides de ces arcs qui soutiennent la corniche sont aménagés les voûteaux dans lesquels s'étagent 3 vastes amphithéâtres ; grâce à eux la salle s'élargit à mesure qu'on s'élève. A ce niveau elle est 1 /3 plus vaste qu'au niveau des loges inférieures. Ravi, le petit rat peut se dire qu'un jour peut-être 1114 personnes l'applaudiront dans ses entre-chats.

Du haut du paradis, jetons un oeil sur le plafond en forme de coupole entièrement en bois que Claude Robin orna "à la détrempe" en peignant directement sur ce matériau. Cette fresque représente la ville de Bordeaux offrant le nouveau théâtre à Appolon et aux Muses. Dans les angles, en pendentifs, il peignit Molière, Corneille, Rameau et Quinault portés par les génies tenant les attributs de leur art. Ce plafond fut restauré en 1919 par Roganeau.

Seule la petite souris, ou plutôt le petit rat pourra se faufiler pour atteindre au dessus de ce superbe plafond, une ultime pièce, fermée aux spectateurs, et qui est la salle des Peintres.
Le petit rat, du sommet du Grand Théâtre, n'a plus qu'à contempler les étoiles en espérant un jour en devenir une...

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
J
kikou<br /> il est chouette ton blog<br /> bonne continuation <br /> bisous
paradissub
Publicité
Publicité